Le 31 mars dernier, le Flâneur s’est rendu 12 rue du Chapitre afin de rencontrer Anne et Hugo, mère et fils et fondateurs du Sikaru. Découvrons ensemble, au travers de cette interview, l’histoire et les particularités de cette cave à bières et épicerie.
crédit photo: Charlotte Dagon / entrée boutique
Le Flâneur : Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Anne : Donc moi c’est Anne Faucillon, j’ai 48 ans, et je suis co-gérante de ce magasin avec mon fils Hugo.
Avant, j’ai travaillé dans l’hôtellerie-restauration pendant 25 ans sur Rennes, ça a toujours été mon métier avant la création du Sikaru.
Hugo : Moi c’est Hugo Tabarin, j’ai un bac professionnel en imprimerie, j’ai également fait une école d’informatique, puis j’ai fait une formation de caviste avant d’ouvrir cette entreprise avec ma mère. Je suis aussi passionné par tout ce qui touche au milieu de la gastronomie, Actuellement je suis un cap cuisine à distance.
Le Flâneur : Est-ce que vous pouvez nous parler du Sikaru, le concept, ce-que vous commercialisez ?
Hugo : Du coup, on est une cave à bières et épicerie fine principalement. On commence un petit peu à commercialiser du vin aussi, donc pour moi c’est quand même une cave à bière à 99% et là on a une toute petite gamme de vin pour la partie cave. Pour la partie épicerie, actuellement, on est plus tourné vers l’apéritif, mais c’est en train de changer, on essaie de se tourner vers quelque chose d’un peu plus large. Nous avons déjà quelques pâtes, quelques biscuits, des choses comme ça. Et du coup, depuis peu, on s’est lancé également dans la restauration le midi.
Le Flâneur : Quelle est l’origine du nom Sikaru ? Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Hugo : Alors à la base, on avait choisi un autre nom, mais il avait déjà été déposé, pour un bar situé à Bordeaux, on a tenté de voir si on pouvait quand même l’utiliser pout notre société, juste au nom de la boutique, mais ils n’ont pas voulu, donc on est parti sur quelque chose d’autre : Le Sikaru.
En fait, le Sikaru, c’est la fermentation de mie de pain dans de l’eau. C’est une technique qui était utilisée en Mésopotamie pour créer de la bière. Donc voilà d’où vient le nom.
Anne : C’est une technique qui date d’il y a 5000 ans environ, c’est l’une des premières bières qui a été créée. Il a fallu qu’on fasse pas mal de recherches pour trouver le nom qui nous plaisait et qui avait une vraie signification.
Le Flâneur : Alors comment vous avez eu l’idée du coup de créer Le Sikaru ?
Anne : Moi, avant je travaillais dans l’hôtellerie. Mais j’avais cette idée en tête de de monter un commerce, soit dans la restauration ou dans le commerce pur. Ça faisait longtemps que moi j’y pensais, parce que je souhaitais vraiment changer de voie, j’en avais un peu marre de ce que je faisais. J’ai donc proposé à Hugo, qu’on se mette ensemble fin 2019.
Au départ, ou voulais faire un bar, cave à bières et épicerie, il y a toujours eu ce concept d’épicerie fine dans notre projet. Sauf que, fin 2019, début 2020, c’était compliqué, voir même très compliqué, donc on a bien travaillé sur ce projet qui a abouti milieu 2021.
Quand on a trouvé cette adresse, on a été obligé de mettre de côté le concept de bar parce qu’il n’y avait pas la place. Concernant les financements avec les banques c’était difficile aussi, parce qu’on avait beau faire la demande, dès que vous parliez de bar avec le contexte sanitaire c’était refusé. Donc nous avons décidé de mettre ça de côté, mais bien sûr cela reste toujours dans nos projets.
Et puis quand on a pris ce local on s’est concentré vraiment sur la cave et l’épicerie fine. Donc notre ouverture est assez récente, puisque nous avons ouvert en aout 2021
Le Flâneur : Combien de personnes travaillent chez le Sikaru ?
Ici, nous travaillons uniquement tous les deux, on est co-gérants.
Le Flâneur : Quelles sont vos principales valeurs ?
Anne : Alors tout ce que l’on a ici, on veut que ça soit des choses de belles qualités. En général, ce sont des produits français qui sont produits en petites quantité. On ne choisit que des entreprises qui travaillent vraiment de beaux produits de qualité. On veut vraiment faire profiter notre clientèle de bons produits.
Le Flâneur : Comment est-ce que vous choisissez vos produits ?
Anne : On cherche, c’est du bouche à oreille, c’est beaucoup de recherches via internet aussi.
Par exemple pour le vin puisque c’est la nouvelle gamme qu’on essaie de faire rentrer dans le dans la cave, on se renseigne sur les vignerons, on essaie de repérer les indépendant que l’on préfère privilégier.
Pour le bouche à oreille, c’est aussi très utile parce que c’est des personnes avec lesquels on travaille déjà par exemple qui vont nous parler de tel ou tel producteur que l’on ne connaît pas forcément et auquel on va essayer de s’intéresser c’est très important pour découvrir de nouvelle chose. Et puis évidement dès qu’on se balade qu’on va quelque part on va aussi regarder ce qui se fait et être curieux pour trouver de bon produits pour ensuite les réintégrer.
Même sur la bière, quand on va dans une autre région, quand on va n’importe où, on essaie de faire les brasseries qui sont un peu dans le dans le coin. Ce qui permet aussi d’évoluer et de découvrir de nouvelles choses.
Pour l’instant il possède une bonne variété de produits, nous avons pas mal de choix, ici le côté bière est beaucoup développé, donc maintenant on souhaiterait aussi développer toute la partie alimentaire ou il reste beaucoup de choses que l’on peut faire. Évidemment pour tout ça il faut du temps mais petit à petit on réussi à proposer plein de choses.
Quels sont vos produits phares ?
Hugo : alors c’est difficile de choisir, nous n’avons pas vraiment de produits phares. Après on peut vous parler de « sauvage » qui est une brasserie rennaise et qui a ouvert à peu près au même moment que nous.
Ils ont ouvert en Saint-Jacques-De-La-lande, au mois de mai, et ce sont des superbes bières qu’ils proposent, ils sont un peu partout en ce moment, on les retrouve même sur un des magazines qui référencent les bières à suivre pour l’année. Donc pour les bières c’est vraiment leurs produits dont on peut vous parler.
Anne : Pour le côté épicerie, la ferme celtique c’est vraiment pas mal, ce sont des terrines qui sont de Bédée et ça marche très bien, parce que c’est un concept très sympa.
crédit photo: Charlotte Dagon / boutique
Récemment, vous avez commencé à faire des plats préparés ou à emporter pour le midi, donc pourquoi cette décision ? Qu’est-ce que vous proposez ?
Anne : C’est quelque chose que l’on voulait proposer depuis le début, donc il a fallu qu’on demande des autorisations. Alors on propose, en vente à emporter des sandwichs, des salades et des desserts.
Donc c’est Hugo qui cuisine tout, et on est uniquement sur des plats faits maison. Et pareil on reste sur des produits que l’on a sélectionnés nous-même, si possible dans la région.
Hugo : Après, on espère pouvoir mettre une petite terrasse, pour pouvoir proposer quelque chose dehors, et pourquoi pas proposer quelques planches ou quelques tartines ça pourrait être super sympa.
Anne : En plus, on a acquis une licence 3 donc nous pouvons vendre de l’alcool jusqu’à 18° pour les personnes majeures. Donc on va pouvoir vendre sur place des bières, on cible par exemple les after-work ce serait super. On ne veut pas forcément fermer plus tard que 20 heures, on ne souhaite pas devenir un bar, le but c’est de faire déguster nos bières, de faire connaître nos produits sur place.
On en a déjà parlé mais est-ce que vous avez de futurs projets et quelles sont vos attentes pour les années à venir ?
C’est vraiment développer toute cette boutique qui nous tient à cœur, le côté épicerie, le coter restauration sur place ce genre de choses c’est réellement ça que l’on souhaite réussir à mettre en place prochainement.
Leurs coordonnées :
Numéro de téléphone: 09 74 97 49 85
Site internet : https://www.lesikaru.fr/
Instagram: le_sikaru_rennes
Adresse : 12 Rue du Chapitre, 35000 Rennes